Coucou tout le monde ! Ca fait un moment qu'on n'a pas donné de nouvelles. Il nous a fallut près d'un mois pour rejoindre Cusco depuis Huaraz, d'où nous vous écrivons la dernière fois. Un mois qui nous fait nous dire : le Pérou, c'est grand... En fait on a appris hier que c'est l'équivalent france-espagne-portugal, à vélo ça se sent! Bref, on vous raconte.
Après avoir beaucoup moins profité de Huaraz et des montagnes qui l'entourent qu'on aurait aimé, pour des raisons technique de difficultés digestives, nous repartons en direction du sud avec l'objectif de faire un petit detour et un stop par l'un des site d'escalade les plus reputé du continent : Hatun Matchay. C'est une "forêt de pierre "comme ils disent ici, située à 4300m d'altitude. Un paradis du caillou.
our la suite plusieurs possibilités de routes s'offrent à nous avec des routes plus ou moins faciles, goudronnées ou grandioses. On choisit la route du Pastoruri qui est très réputée (pour sa beauté et sa difficulté aussi), passant à l'intérieur même du parc naturel du Huascaran. Des sommets à plus de 5000 à perte de vue, des glaciers, des cols a 4900m, de la piste de caillasse, du vent... On n'a pas été déçu !
On rejoint ensuite la route principale avec ses jolis camions, pas hyper agréable mais on avance clairement plus vite.
De nouveau un choix s'impose : continuer sur du goudron ou couper a travers les montagnes et la pampa péruvienne. On choisi la seconde option. Encore une fois, c'est plus long et plus difficile mais on se dit qu'on se rattrapera sur des portions plus faciles plus tard, ici on a encore l'occasion de voir des lacs et des glaciers, profitons en! Au programme encore de la piste de caillou, des sommet et des cols a passer en altitude, des lacs en pagaille, des petits villages et des mines.
Au terme de ce raccourcit qui n'en était pas un, nous retrouvons la route principale de cette partie du pays au doux nom de PE3S. Nous la rejoignons au niveau du plus grand lac que nous ayons vu pour le moment, l'étang de Chinchaycocha. Il se trouve sur un altiplano, c'est a dire une immense plaine d'altitude (on est toujours aux alentours de 3500m). Changement radical de decors, donc, et les jambes ne s'en plaignent pas puisqu'on en a pour plusieurs jours de plat descendant sur de la bonne route. Même si on est retourné dans la grosse circulation, ça fait du bien.
On aura mis 2 jours à monter, lors de notres excursion dans les lacs d'altitude ce que l'on met maintenant une semaine à descendre tout doucement. Cette descente au bout de l'altiplano se termine en cayon, dont nous suivons le cours. La chaleur et la sécheresse montent. Ambiance cactus et poussière, et c'est le retours des moustiques. On ne sait pas si on ne préférait pas avoir froid...
Les deux semaines qui nous restent jusqu'à Cusco seront un peu façon montagnes russes. De nombreux col a monter puis descendre avec parfois plus de 2000m de dénivelé dans la journée. On rencontre notre premier cycliste depuis un moment, Rolando, qui essaye d'être sélectionné pour les JO de Paris en VTT!
On fait une dernière pause (et un dernier détour de la route principale) au village de Pucacha près d'un grand lac d'altitude , où on en profite aussi pour visiter des ruines incas. Puis c'est la dernière ligne droite pour Cusco, où nous passons deux gros cols de 2000m de dénivelés, de nouveau sur une route passante.
Nous sommes arrivés à Cusco et les parents de Quentin nous rejoignent pour une semaine de visite dans le coin. On est content c'était un des gros objectifs du voyage, et on laisse nos vélos tranquilles une semaine, nos fesses nous en remercient.
On pense avoir passé les plus grosses étapes niveau dénivelés lors de cette traversée du Pérou. On a l'impression d'avoir bien progressé pour monter les cols! Le mois à venir sera un peu plus tranquille niveau vélo, comme on passe une semaine autour de Cusco à visiter, puis on rejoint la soeur de Blandine en Bolivie pour faire un trek.
Profitez bien de ce temps de repos. Vous êtes trop fort ! L altitude, les cols, le froid.... Brrrr